postville
bitume est média.
Conquêtes, incursions, frottements, organisations, rencontres : la ville et au-delà – de son centre, en passant par les périphéries, jusqu’à la ruralité – est une partition intime et collective. Des parcours, des histoires, des dialogues, dans l’ombre, dans la lumière. bitume compose des équations.
bitume est sensible, transpirant, organique.
Partir du terrain et observer les pieds sur terre. Terrain de jeu des architectes et des urbanistes, la ville revient toujours à ses habitants. Pas plus que les géographes, ni les sociologues, ni les historiens n’en peuvent établir une cartographie fixe. bitume rassemble sans distinction d’approches, d’attitudes, de professions : celles et ceux qui pratiquent la ville, intrinsèquement, de jour comme de nuit, dans leurs arts, leurs compétences, leurs inspirations, leurs imaginaires, au-coeur de la vie.
Avec bitume, le comment intéresse et interpelle. Pour excéder l’utilité, au-delà du fonctionnalisme, créer des nouveaux, dans un âge technique post-métaphysique. La ville est une forêt de formes, de visages , de crises, de perceptions, d’envies, de fiertés, de quêtes, de frontières, de traversées, d’inachevé, d’extravagance. bitume est humain, citoyen, libre.
Entre vides et pleins, visibles, déterminants, indicibles, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, bitume sonde.
bitume est prédictionnel.
En immersion, en transformation, avec attention, bitume est paysage, matière, essence. Entre fonctions et process, bitume est connexion : écologique, économique, sociétale. bitume est connecté à la terre. bitume a une fonction sociale, en questionnant la qualité et en générant de la porosité au-coeur, autour et au-delà de la ville pour permettre à chacun de s’enraciner dans un territoire, de se ressourcer, de se revivifier.
bitume scrute la civilisation.
Avec bitume, la parole est aux chercheurs plutôt qu’aux experts. bitume met en oeuvre des travaux concrets plutôt que des études. Aller au-delà des décors, des cadres, des immeubles et des maisons vides. Vouloir lever les stores, renouer avec les gens, faire plus de portraits, montrer des scènes de vie, le bon comme le mauvais. Révéler et comprendre le sensible, l’invisible, les codes universels, de la rue.
Entre frivolité et gravité, bitume est caractère, attitude, combinaison.
Enchanter, se connecter, se déconnecter, faire coexister.
Auteurs, makers, charpentiers, maçons, artisans, architectes, antiquaires, photographes, vidéastes, ingénieurs, geeks, financiers, entrepreneurs, habitants, écrivains, historiens, philosophes, commerçants, étudiants. La justesse de nos rapports avec la ville dans la considération du et des temps nécessite une montée à la fois intime et continue des consciences. Entre abstraction et réalité concrète, bitume ne définit pas la ville en la délimitant. Plutôt que d’en tracer les contours, bitume souhaite voir la multiplicité de ses formes, de ses interprétations et de ses habitations.
bitume donne à expliquer, à comprendre, à explorer, à vivre, à célébrer.
bitume programme, produit et diffuse : aire, atlas, banc, déambulation, maison.
Construire au sol et proposer d’autres modalités de passages et d’habitations. Plateforme populaire, bitume privilégie le croisement des savoirs et savoir-faire pour dessiner des usages de la rue profitable à tous et toutes. Des retranscriptions incarnées, sensibles, brutes. Des investigations, des expéditions, des systèmes sur-mesure pour un appareil habité et reconfiguré. La photographie, la poésie, les oralités, les odeurs construisent un ensemble incarné, expressif, visible. En interface, trans-secteurs et trans-disciplines pour donner un sens, le sens du commun et faire respirer durablement. Dans une démarche empruntant au local et au global, bitume doit être dans la ville comme en dehors, c’est à dire lié à une expérience du terrain, organiser des rendez-vous, des objets de rassemblements, réguliers dans la ville mais aussi et surtout passer par les réseaux, pour un rayonnement extérieur.
bitume est observatoire du vivant.
Tel un pôle essentiel et unique en France, bitume permet de thésauriser toutes les connaissances se rapportant au territoire urbain. En partant de la ville, bitume s’affirme comme un projet de recherche qui réunit observation et expérimentation. bitume collecte des données sur la ville. bitume n’est pas une institution publique bien qu’il vise au bien universel, bitume est relais d’initiatives associatives et particulières. bitume pose les fondations et les frontières de la ville re-configurée avec l’expérience de celles & ceux qui la font
bitume est créé et développé par jigsaw.