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Grand Paris Express : Elizabeth de Portzamparc & Jeppe Hein en « tandem » pour la future gare du Bourget RER

En ces temps de confinement exceptionnel, où pour la majorité nous sommes appelés à rester chez nous, les distances semblent infranchissables. Parce que demain s’invente aujourd’hui : artistes et architectes imaginent, célèbrent et bâtissent notre patrimoine du futur. 
 
La Société du Grand Paris invite à une traversée tellurique et lumineuse, onirique et boisée au coeur des territoires du Grand Paris, à travers les prochaines gares du Grand Paris Express.

Arrêt Le Bourget RER — Métro lignes 16, 17, RER B et tramway 11

Facétieux lâcher de ballons

Attachée à l’idée d’une architecture qui serait sensuelle, Elizabeth de Portzamparc a su s’approprier la commande des gares du Grand Paris. Pour Le Bourget, elle joue de la lumière en créant un patio souterrain entouré de surface vitrées. Inspirée par les cours anglaises, l’architecte a pris le parti de la végétation et celui du bois. Le matériau omniprésent devrait ainsi de ses courbes adoucir les volumes et réduire les sons.

Le but est que nous oublions un peu ce parcours purement technique, cette course des obligations quotidiennes.

Elizabeth de Portzamparc

Pour la gare du Bourget RER, Jeppe Hein a pensé une installation composée de ballons suspendus miroitant qui s’étend à l’intérieur et au-dehors de la gare. Avec cette œuvre, l’artiste cherche à capter l’attention des passants et susciter leur curiosité et amusement. Par cette légère distraction, le voyageur s’extrait un instant de ses pensées pour prendre conscience de l’environnement qui l’entoure. En reflétant la foule marchant à la hâte, les ballons invitent également les passants à prendre conscience avec humour de l’empressement qui anime la gare. Les ballons opèrent comme une brève récréation, une halte introspective qui donne le sourire.

Cartographie des tandems artistes & architectes, février 2020 © Société du Grand Paris – QUAI#3

Les tandems artistes & architectes du Grand Paris Express

Pour chacune des gares, la Société du Grand Paris a souhaité faire appel à un artiste, pour concevoir une oeuvre d’art pérenne, dans le cadre d’un processus d’implication originale. L’intervention artistique est le fruit de la rencontre entre deux univers esthétiques : l’architecte et l’artiste oeuvrent en «tandems». Cette étroite collaboration se concrétise tout au long des différentes études de conception de la gare, permettant la création d’oeuvres véritablement intégrées. La conception de ces oeuvres d’art doit permettre d’assurer la qualité des espaces gares et de l’expérience voyageurs à long terme : la maintenance et la pérennité des oeuvres sont prises en compte dès leur conception.
Chaque jour, plus de 2 millions d’usagers seront au contact de cette collection d’art public, d’architecture et d’innovation urbaine à l’échelle du Grand Paris. Celle-ci participera au rayonnement national et international de la région Île-de-France, et constituera une nouvelle offre culturelle et touristique accessible à tous, faisant de chacune des 68 gares du Grand Paris Express un lieu de vie et une destination à part entière.

Elizabeth de Portzamparc © DR

Qui est Elizabeth de Portzamparc ?

Elizabeth de Portzamparc, architecte franco-brésilienne, fonde son agence en 1987. Elle adopte une approche à la fois sociologique et architecturale en combinant l’exigence sociale, urbaine et écologique avec une recherche de pureté et d’économie des formes. Elle a réalisé, entre autres, la muséographie du musée de Bretagne (Rennes) ainsi que les stations et le mobilier urbain du tramway de Bordeaux. Elle développe de grands projets tels que le Grand équipement documentaire du campus Condorcet à Aubervilliers ou le musée de la Romanité à Nîmes.

Jeppe Hein © DR

Qui est Jeppe Hein ?

Jeppe Hein est un artiste contemporain danois né en 1974 à Copenhague. Il vit et travaille à Berlin. Objets épurés et géométriques ou bien installations discrètes et ludiques, ses interventions se placent dans une continuité de la sculpture minimaliste, et en même temps en prennent le contrepied dans la mise en place d’un dialogue incongru entre les œuvres et le spectateur. Son travail, très proche d’une réflexion architecturale, s’applique à démontrer la modularité de l’espace, en le construisant et en le déconstruisant.