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Le sample comme identité avec Hachim Bahous aka Isham One

Hachim Bahous aka Isham One explore la notion de sample

Un homme, jeune, chemise ouverte et bob aux longues lanières vert fluo, est debout sur le capot d’une voiture peintre en bleu pétant, sagement garée devant un gigantesque mur de briques recouvert d’une fresque. Par-dessus, de grosses lettres comme des bulles indiquent le nom d’un nouveau festival : URBX, né de l’héritage d’un rendez-vous annuel qui a fait vibrer les rues de Roubaix : les Expériences Urbaines. Cette éclatante affiche, on la doit à Hachim Bahous aka Isham One, graffeur, producteur, directeur artistique depuis des années, à qui URBX Festival a confié l’identité visuelle de cette 1ère édition. Hachim vit à Lille, après avoir vécu à Roubaix pendant des années. Son art s’inspire du sample : notion que l’on explore ici, dans le cadre d’un entretien mené par Horya Makhlouf pour jigsaw • bitume. Lumière sur son parcours, ses liens avec Roubaix, la ville plus largement et sur la manière dont il a conçu l’identité visuelle du festival. 

Roubaix – Rues + Couvent de la Visitation © Office de Tourisme de Roubaix – Loïc Trinel

Une série d’entretiens pour décrypter les cultures urbaines

I Love RBX aka l’Office de Tourisme de Roubaix décrypte les composantes remarquables car uniques de Roubaix et invite – avec jigsaw : l’équipe et les partenaires d’URBX Festival à explorer & à décrypter les cultures urbaines. À travers une série de notions et d’entretiens inhérents qui traversent, composent & propulsent la vitalité + l’alternativité de la création urbaine de Roubaix, se déployant depuis plus de 3 décennies et encore plus intensément très prochainement : à l’occasion de la 1ère édition d’URBX Festival.

Roubaix – URBX Festival #1 © Hachim Bahous aka Isham One

« Dans leurs bagages, ils ramenaient des bouts de cette culture et je suis tombé dedans. »

Comment est-ce que tu as « atterri » à Roubaix et à la direction de l’identité visuelle d’URBX Festival ?

Hachim – Je suis né à Casablanca. Après le Maroc, ma famille et moi avons tout de suite atterri dans le nord de la France. D’abord dans une petite ville, ville ouvrière : Maubeuge. C’est là que j’ai découvert le hip hop. Il y avait des grands de mon quartier qui allaient régulièrement travailler à Paris ou qui sont même partis y vivre. De temps en temps, ils revenaient, et dans leurs bagages ils ramenaient des bouts de cette culture et je suis tombé dedans, comme ça. Surtout dans le graffiti, j’en faisais beaucoup. Le groupe dans lequel j’étais avait des connexions avec des graffeurs roubaisiens. Donc j’allais souvent à Roubaix. J’y ai vécu ensuite pendant une vingtaine d’années. En ce moment j’habite à Lille, mais je ne suis jamais très loin, ça reste la métropole. 
Quant à URBX Festival, après le graffiti j’ai fait une formation dans tout ce qui touche aux métiers de la PAO. J’étais vachement attiré par l’art numérique et le graphisme, dont j’ai fait mon métier en devenant d’abord graphiste. De fil en aiguille, j’ai travaillé dans différentes agences et je me suis vachement spécialisé dans le domaine de la musique. J’ai eu cette chance de rentrer dans une agence du nom de Zone4. Elle avait aussi des bureaux à Paris, et j’y allais donc souvent. Là-bas j’ai rencontré pas mal d’artistes et de musiciens. Mon nom a circulé et je me suis lancé en indépendant en 2004 : d’abord en tant que graphiste, ensuite comme directeur artistique. Aujourd’hui, je suis DA pour une boîte parisienne qui s’appelle keakr, une plateforme musicale spécialisée dans le rap et les cultures urbaines.
Je suis toujours basé dans le Nord-Pas-de-Calais, toujours actif dans le graphisme et d’autres trucs liés. Bénédicte Froidure, que je connais depuis une quinzaine d’années, m’a proposé de réfléchir à une identité visuelle pour le festival URBX qui prend la suite de XU – pour Expériences Urbaines, auquel elle et son équipe voulait donner un nouveau souffle. Ils ont changé le nom avec l’image. J’ai fait des propositions qui ont plu, beaucoup d’allers-retours, et voilà. 

© Hachim Bahous aka Isham One

« Parler autant aux Roubaisien•ne•s qu’au monde entier. »

Comment as-tu pensé et construit ce langage visuel qui se déploie maintenant, depuis plusieurs semaines ?

Hachim – L’identité visuelle de XU : je trouvais ça trop abstrait et trop froid. Sur les affiches, on voyait des bâtiments qu’on ne reconnaissait pas et l’identité visuelle ne disait pas trop de quoi il s’agissait. J’ai beaucoup d’amour pour la ville de Roubaix et pour les Roubaisiens, et j’avais l’envie de rendre la ville sexy et séduisante pour la jeunesse du monde entier. J’imaginais faire de l’affiche du festival : une couverture de magazine, qui pourrait séduire des jeunes qui viendrait de partout : Paris, Marseille, et les métropoles ou les coins du monde entier. 
Mais j’avais surtout envie de personnaliser. Non pas en faisant comme tous ces autres festivals qui choisissent des illustrations – et qui font ça très bien par ailleurs –, mais humaniser vraiment l’expérience, et montrer Roubaix, en associant la ville et l’humain. D’où l’idée de partir de la photo. 
On avait une source photographique incroyable, qui a été fournie par un collectif d’artistes et de performeurs roubaisien du nom d’Anti_Fashion. Il fallait ensuite « habiller » celle qu’on a choisie pour l’affiche avec un logo qui dise le nom d’URBX, en restant hyper moderne et lisible. Je voulais un truc accessible, qui parle autant aux Roubaisien•ne•s qu’au monde entier. Le tout devait avoir de l’impact, et montrer la réalité, que les jeunes de Roubaix sont les mêmes que ceux de n’importe quelle grande ville.

© Hachim Bahous aka Isham One

« Où chacun vient piocher dans sa banque de données personnelle ce à quoi il est sensible pour en faire une identité propre. »

Il me semble que ce que tu viens de dire est une transition parfaite pour aborder ce dont on voulait parler avec toi en particulier : la notion de « sample ». Est-ce qu’en quelques mots, tu pourrais commencer par m’en donner ta définition ?

Hachim – À la base, le sample est une technique musicale, inventée par les rappeurs et les producteurs de rap qui n’avaient pas forcément accès au conservatoire pour apprendre à jouer de la musique et qui, en isolant des boucles sur les disques, arrivaient à recréer des morceaux. Le sample, c’est le système D, la débrouille, c’est utiliser ta banque de données d’images et de sons personnels pour créer ton propre truc.
Je n’ai pas vraiment fait d’études et je me suis nourri de tout ce que je trouvais dans mon environnement. Je piochais – et je pioche toujours – à droite, à gauche, et tout autour de moi pour trouver les typos et les images que j’utilise ensuite dans mes créations. 
Le sample consiste à essayer de prendre des choses qui sont nos références à nous : mes références à moi personnellement mais aussi celles du domaine public roubaisien, ou encore des références de la jeunesse actuelle, pour recréer quelque chose avec tout ça. 
On retrouve cette culture du sample dans la musique, dans la mode, dans le graphisme et dans le hip hop en général. Aujourd’hui par exemple, Roubaix est une grande ville de mode. Il y a des supers designers qui sont issus de la diversité et qui créent des vêtements en allant chercher des références autant dans la haute culture que dans le street-wear, avec lesquelles ils façonnent leur propre identité. Le graffiti aussi n’est que du sample. On y retrouve des typos qui sont inspirées de bande-dessinées, des personnages qui viennent des comics… Et ça va plus loin encore, il y a aujourd’hui des Jay-Z qui s’inspirent de Jean-Michel Basquiat, etc. C’est ça la culture du sample : à la base, c’est le système D, mais c’est quelque chose qui a bouleversé l’histoire de la musique et l’histoire de l’art en général, où chacun vient piocher dans sa banque de données personnelle ce à quoi il est sensible pour en faire une identité propre.

© Hachim Bahous aka Isham One

« Tu ne sais même plus dire de quelles années les références sont issues tellement il y a de cross-over. »

Comment, en utilisant cette technique du sample, as-tu voulu mettre en avant l’identité de Roubaix, ville pionnière du zéro-déchet ? Qu’est-ce que tu as pioché dans la culture roubaisienne et quelle est-elle, au juste, cette identité de la ville ?

Hachim – L’identité de Roubaix c’est la diversité, l’énergie, la créativité et la jeunesse. C’est la volonté d’être profondément enraciné dans la culture ouvrière de la ville, avec ses vieilles usines, ses briques rouges, ses quartiers, son langage, et dans les différentes cultures qui font Roubaix. 
Roubaix est une ville unique en ce sens, car c’est une ville où il y a plein de communautés et une belle énergie. Malheureusement, c’est aussi ce qu’on montre de moins en moins quand on parle d’elle. Et c’est justement pour ce constat que c’est ce que j’ai voulu mettre en avant dans l’affiche : un truc positif et hyper solaire. Et en même temps street, sans tomber dans la niaiserie pour autant.
J’ai choisi de partir d’une des photos qui avaient été prises par Anti_Fashion et mises à notre disposition. J’ai voulu partir d’une photo de personnage qui entre en contraste avec ce qui l’entoure. Si tu le sors de l’image, tu pourrais avoir l’impression qu’il peut venir de n’importe où : New-York, Sydney, le futur… Il a les codes actuels mais il est en même temps atemporel. La mode aujourd’hui chez les jeunes est complètement hybride. On y trouve des références qui viennent du gothique ou du hip hop, en passant par le post punk ou les années 1990 et 2000. C’est complètement fou. Et tu ne sais même plus dire de quelles années les références sont issues tellement il y a de cross-over. C’est ce dont je voulais m’inspirer, pour ensuite faire contraster ces influences avec la ville, qui donne le contexte derrière le personnage. Je voulais mettre en avant ses briques et son côté street-art. Roubaix a accueilli pas mal de street-artists et de fresques sur ses murs, qui sont assez incroyables. Je voulais faire référence à ça aussi. 
L’idée était donc de faire un mélange de tous ces aspects. Et la photo que l’on a choisie pour l’affiche était parfaite pour cela car on avait ce personnage très hype, habillé limite en haute couture mais un peu street en même temps, qui regardait droit devant lui, sans être ni vraiment dans la séduction ni vraiment dans le défi. Et puis il y a cette voiture bleue, qui répond aux murs hyper colorés derrière, qui ont été peints par un artiste assez actif dans le Nord, Zoer, et qui montrent le niveau de l’art urbain ici. Je voulais vraiment avoir cette évocation de l’excellence dans la composition, pour montrer la créativité extrême de Roubaix. Elle existe depuis longtemps mais elle n’a pas vraiment été mise en avant par les médias, ni, plus largement, par la façon de présenter les différentes activités culturelles liées à l’art urbain. 
Quand il y a des expos d’art contemporain ou de lieux très institutionnels, l’aspect graphique est toujours très pointu et léché. Mais tout ce qui concerne les arts urbains porte souvent un côté un peu cliché. Je voulais casser ça et proposer quelque chose qui soit à la même hauteur graphiquement, pour être au même niveau que ces institutions.

Roubaix – URBX Festival #1 : Spectacle Boys don’t cry de la Cie Hervé Koubi avec le CCN Ballet du Nord, 24 juin 2022 © DR

« L’identité de Roubaix c’est la diversité, l’énergie, la créativité et la jeunesse. »

Il y aurait donc un désavantage et une hiérarchie imposée entre les différentes propositions culturelles, qui passerait par des stratégies de communication et de promotion différentes en fonction des offres. Espères-tu, avec cette identité visuelle, rééquilibrer ce clivage entre les deux domaines ? Faire justice ?

Hachim – Il n’y avait pas tellement dans ma démarche une idée de rendre justice mais tout à fait d’équilibrer, oui. Et puis le hip hop a toujours porté un aspect un peu revanchard, ou plutôt une attitude de défi. Depuis le début il y a cette idée que « nous aussi on peut le faire », être au même niveau, c’est ce que je voulais mettre en avant.

Roubaix – Rues + Fresque : Camille Claudel de Jimmy C © Office de Tourisme de Roubaix – Loïc Trinel

« Il y a plus de liberté ici parce que c’est un territoire qui est, de mon point de vue, encore très populaire. »

Beaucoup de gens évoquent la liberté absolue qu’il y aurait à Roubaix et qu’on ne retrouverait pas ailleurs. Notre dernier entretien était avec deux personnes que tu connais, Mikostic et Éric Rigollaud, qui vantaient cette liberté et cette diversité si typiques de Roubaix. Pourquoi, selon toi, y a-t-il ici plus de liberté qu’ailleurs ? 

Hachim – Oui, Mikostic est un très bon copain, et j’ai exposé avec le B.A.R et Éric, dans sa galerie QSP. Je suis complètement d’accord avec eux. Et je pense qu’il y a plus de liberté ici parce que c’est un territoire qui est, de mon point de vue, encore très populaire. Il y a beaucoup de friches industrielles, qui ont été un terrain de jeu incroyable pour beaucoup de street-artists. Ces terrains étaient complètement vides et désertés et ils ont permis d’avoir des espaces d’expression absolument dingues. Ça a concentré l’attention des street-artists et amené beaucoup d’entre eux à venir à Roubaix. Ils n’avaient jamais vu autant de liberté dans une ville, où tu peux peindre vraiment où tu veux, avoir accès à des murs cools sans qu’il n’y ait vraiment de répression. Et puis, surtout, il y a à Roubaix un noyau associatif extrêmement actif depuis très longtemps, et qui a permis de sensibiliser une partie de la population aux cultures urbaines. Je pense notamment à la danse ou au graffiti. Il y a un truc à Roubaix qui fait un peu penser à Brooklyn, une ambiance un peu Williamsburg dans les années 1990, avec des briques rouges, des vieilles usines et des brasseries… C’est ce côté un peu roots et brut, qui a séduit et continue d’attirer beaucoup d’artistes.

Roubaix – Terrain de basket à l’arrière du musée La Piscine © Espack & Mikostic

« C’est vraiment une ville riche en échantillons, qui peuvent t’inspirer à fond quand t’es un artiste. »

Tu parles de ce tissu associatif qui a été très actif dans la sensibilisation aux cultures urbaines et des stratégies de communication institutionnelles qui ont choisi longtemps une autre direction… En terme de politique culturelle donc, les cultures urbaines n’ont pas été beaucoup mises en avant jusqu’aux dernières années et restent encore dévalorisées par rapport à d’autres champs culturels dits plus « nobles ». Est-ce qu’URBX Festival, auparavant XU, arrive à changer un peu la donne selon toi ?

ÉR – Oui carrément. Mais ça fait un petit moment déjà que le mouvement est enclenché. La Condition Publique à Roubaix, par exemple, a fait des expositions très riches avec différentes galeries et institutions parisiennes. Elle a participé à ramener des « gros » street-artists à Roubaix. Avec eux, elle a organisé des événements avec beaucoup d’impact, qui ont eu une résonnance nationale et même internationale. 
J’observe depuis quelques années que les institutions commencent à mettre le paquet. Parce qu’elles comprennent que c’est un vrai enjeu pour Roubaix, que les cultures urbaines marchent, qu’il y a des artistes internationaux qui viennent s’installer ici, etc. Je pense à JonOne par exemple (ndlr : que l’on a évoqué dans notre précédent entretien et qui a installé son atelier dans la ville il y a une dizaine d’années, géré par Mikostic). 
Aujourd’hui, si URBX connait de plus en plus de succès, c’est que ça va avec le temps. Des musées comme La Piscine, se mettent à inviter des street-artists en nombre, et commencent vraiment à s’ouvrir. Pour une ville comme Roubaix, c’est vraiment pas mal cette reconnaissance. Et puis il y a ce tissu associatif et ce réseau de petites galeries qui font un travail vraiment bien. Celle d’Éric Rigollaud, QSP, mène un travail pointu, accessible et ouvert en même temps. Art Point M aussi, qui est là depuis des années, fait des trucs de fou, et organise ailleurs, au nord de Paris, un des plus gros festivals de musique électronique tous les ans, en même temps que la braderie de l’art ici. Roubaix est une ville pleine d’énergie, hyper dynamique, jamais en reste et toujours curieuse.

Roubaix – Façades © Office de Tourisme de Roubaix – Loïc Trinel

« Roubaix : la ville du sample par excellence »

À t’écouter vanter le mélange des genres auquel travaille Roubaix dans tous les sens, on finit par penser qu’elle est la ville du sample par excellence…

Hachim – C’est totalement ça. À Roubaix, tu vas piocher partout, dans plein de choses, de cultures et de styles, et tout se mélange. C’est vraiment une ville riche en échantillons, qui peuvent t’inspirer à fond quand t’es un artiste.

Et c’est ça qui permet aux artistes, et à toi par exemple, d’aller d’un style à l’autre aussi facilement. Si on prend ton exemple, tu navigues tranquillement entre le lettrage ou la typo, le graphisme, la musique…
 

Hachim – Oui, complètement. Moi, j’ai toujours été curieux, et je me suis intéressé à plein de disciplines depuis tout petit. Et puis, Roubaix n’est pas très grand, c’est très condensé de pleins de gens et d’initiatives, qui restent accessibles. Ça permet d’avoir de vrais échanges, de vraies relations, et de mener des projets avec plein de personnes et d’horizons différents. Le coté sample est partout ici, c’est hyper important. C’est comme une sorte de clavier qui reste à taille humaine, avec toutes les notes à disposition. En ce sens, Roubaix est une belle petite ville, où on reste proche les uns des autres.

Roubaix – URBX Festival #1 : Exposition Banksy Humanity Collection, 15 au 26 juin 2022 © DR

« La ville est comme une sorte de clavier qui reste à taille humaine, avec toutes les notes à disposition. »

Quel événement attends-tu avec le plus d’impatience dans URBX ?

Hachim – Toutes les expositions, parce que les arts visuels c’est mon truc. Je suis très curieux de l’expo Banksy mais j’ai hâte d’assister à tous les concerts aussi.

URBX montre toute la diversité qui existe à Roubaix. Le festival est un lieu où s’affirment la liberté et l’identité de la ville, clairement dirigé vers la jeunesse, l’exploration et la découverte. Contrairement à ce que pourrait faire un musée, il n’y semple pas avoir de côté rétrospective et plutôt un regard porté, déjà, vers la suite. Est-ce qu’il est aussi l’occasion d’un appel à venir rejoindre ce creuset des arts ? 
 

Hachim – Le festival a cette ambition de ne pas trop regarder dans le rétroviseur mais plutôt vers l’avant. Tous les gens sollicités pour monter URBX sont historiquement liés à Roubaix, donc ils viennent forcément avec leur culture et leur petite histoire. Ce côté historique et patrimoine serait peut-être intéressant à traiter dans un autre événement, mais il demanderait vraiment un truc à part, et ce n’est pas l’objet d’URBX, qui est clairement concentré vers l’avenir et toutes les choses qui restent à faire à Roubaix.

Un mot de la fin ? 

Hachim – J’ai envie de remercier Bénédicte, Marie, Christophe Lacin, la Condition Publique, Art point M, tous les acteurs roubaisiens qui font un boulot formidable depuis des années, la cave aux poètes, tous ces lieux associatifs pleins d’énergie, et puis rendez-vous très rapidement, cet été.

URBX Festival – Modèle : Yattsukeru + stylisme : Sirine Mehalli + fresque : Zoer © Photographe : Kuroh

Qu’est-ce qu’URBX Festival ?

Depuis 2015, le rendez-vous annuel Expériences Urbaines a accueilli à Roubaix plusieurs grands noms des cultures urbaines qui ont fait la ville et ont participé à son rayonnement : Brahim Bouchelaghem, Marion Motin, JonOne, 13Blocks… Auxquels s’ajoutent des artistes nationaux et internationaux tels que Jef Aérosol, C215, Ola Volo ou Emmanuel Unaji. Pour prolonger le succès grandissant de ce projet, l’association Cultures Urbaines Roubaix, avec le soutien de la ville de Roubaix, présente URBX Festival à Roubaix et en métropole lilloise du 15 au 26 juin 2022. La programmation d’URBX Festival a été orchestrée par un comité artistique constitué notamment des partenaires culturels historiques de la ville : La Cave aux Poètes, La Condition Publique, Le Bureau d’Art et de Recherche, ESMOD, Anti_Fashion Project, Parkour59, Le Ballet du Nord « CCN&vous ! », la Cie Zarhbat, le Flow.

Roubaix – La Condition Publique : Colorama de Yinka Ilori © Julien Pitinome Collectif Oeil

Qu’est-ce qu’I Love Roubaix ?

I Love Roubaix est le signal de ralliement de l’Office de Tourisme de Roubaix qui fédère et rassemble les amoureux•ses d’une ville cosmopolite, bouillonnante, attachante, qui se dévoile à qui se donne la peine de l’écouter et la regarder. Une ville à l’état brut, qui a su tirer parti de ses richesses passées pour en créer de nouvelles dans l’air du temps, et de son patrimoine industriel foisonnant pour se réinventer en destination touristique. Roubaix, c’est aussi une ville où s’invente le monde de demain, avec le déploiement renouvelé exceptionnel des cultures urbaines à chaque croisement de rues et un engagement autour de la démarche Zéro Déchet, qui mobilise tous les acteurs de la cité. Roubaix et son incontournable musée La Piscine, c’est aussi, dans l’imaginaire collectif, la ville indissociable de Paris-Roubaix.