En ces temps de confinement exceptionnel, où pour la majorité nous sommes appelés à rester chez nous, les distances semblent infranchissables. Parce que demain s’invente aujourd’hui : artistes et architectes imaginent, célèbrent et bâtissent notre patrimoine du futur.
La Société du Grand Paris invite à une traversée futuriste, cosmique et lumineuse, onirique et cinétique au coeur des territoires du Grand Paris, à travers les prochaines gares du Grand Paris Express.
Arrêt Châtillon-Montrouge — Métro lignes 13, 15 & Tramway 6
Des ouvertures sur le ciel
Partager une expérience sensorielle, céleste et hypnotique, telle est l’ambition du projet de l’artiste Laurent Grasso pour la gare Châtillon-Montrouge conçue par l’architecte David Trottin. Celeste parce que l’artiste a choisi de créer un trompe-l’œil XXL sur le plafond de la gare à partir d’un ciel inspiré des peintures de la Renaissance. Une façon de réinterroger l’histoire de l’art – pensons à la chapelle Sixtine de Michel-Ange – « avec une technique contemporaine » , détaille l’artiste, bien décidé à « installer une situation intrigante et ambigüe » . Le ciel sera ainsi apposé sur le plafond, métallique et vibrant avec la circulation de l’air, pensé par David Trottin pour « animer et éclairer l’espace » afin d’inviter le voyageur « à adapter son regard pour percevoir tous les détails dissimulés dans le lieu » .
Tandems artistes & architectes du Grand Paris Express
Pour chacune des gares, la Société du Grand Paris a souhaité faire appel à un artiste, pour concevoir une oeuvre d’art pérenne, dans le cadre d’un processus d’implication originale. L’intervention artistique est le fruit de la rencontre entre deux univers esthétiques : l’architecte et l’artiste oeuvrent en «tandems». Cette étroite collaboration se concrétise tout au long des différentes études de conception de la gare, permettant la création d’oeuvres véritablement intégrées. La conception de ces oeuvres d’art doit permettre d’assurer la qualité des espaces gares et de l’expérience voyageurs à long terme : la maintenance et la pérennité des oeuvres sont prises en compte dès leur conception.
La plus grande collection d’art dans l’espace public d’Europe
Chaque jour, plus de 2 millions d’usagers seront au contact de cette collection d’art public, d’architecture et d’innovation urbaine à l’échelle du Grand Paris. Celle-ci participera au rayonnement national et international de la région Île-de-France, et constituera une nouvelle offre culturelle et touristique accessible à tous, faisant de chacune des 68 gares du Grand Paris Express un lieu de vie et une destination à part entière.
Ce programme est conduit sous la direction artistique de José-Manuel Gonçalvès accompagné de commissaires invités : Alexia Fabre, conservatrice en chef du MAC VAL, Laurent Le Bon, directeur du Musée Picasso, Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de Beaux Arts Magazine, Annabelle Ténèze, directrice des Abattoirs-FRAC Midi-Pyrénées et Charlotte Laubard, directrice du Département des Arts Visuels de la HEAD.
Qui est David Trottin — PERIPHERIQUES architectes ?
Martin Trottin est architecte au sein de l’agence Marin + Trottin Architectes. Les agences Marin + Trottin Architectes et Anne-Françoise Jumeau Architectes animent PERIPHERIQUES architectes. PERIPHERIQUES est une structure évolutive qui explore la production de l’architecture et de l’urbanisme depuis 20 ans. PERIPHERIQUES propose une création à plusieurs, basée sur la négociation et le partage des idées ainsi que sur la pluridisciplinarité des activités.
Qui est Laurent Grasso ?
Né en 1972, Laurent Grasso vit et travaille à Paris. Son travail s’articule autour des questions de l’histoire, de l’histoire de l’art, du temps, des réminiscences et des résonnances subtiles de formes et de symboles. Il tente de récolter et d’identifier des signes qui fonctionnent dans notre imaginaire collectif comme des icônes persistantes, imprégnant notre imagerie moderne et contemporaine. Il fait voyager ces icônes choisies au moyen de différents médias (peintures, vidéos, installations) jouant des techniques et des formes utilisées pour créer, si ce n’est un trouble, au moins un questionnement, un sentiment d’écart ou de flottement.