En ces temps de confinement exceptionnel, où pour la majorité nous sommes appelés à rester chez nous, les distances semblent infranchissables. Parce que demain s’invente aujourd’hui : artistes et architectes imaginent, célèbrent et bâtissent notre patrimoine du futur.
La Société du Grand Paris invite à une traversée futuriste, cosmique et lumineuse, onirique et cinétique au coeur des territoires du Grand Paris, à travers les prochaines gares du Grand Paris Express.
Arrêt Pont-de-Sèvres — Métro lignes 9,15 & Tramway 2
Un défilé cosmique
Située en bord de Seine, non loin des anciennes usines Renault, la future gare Pont de Sèvres bénéficie d’une situation dont a su profiter l’architecte Jean-Marie Duthilleul en ménageant deux sorties de gare, une sur l’eau et l’autre côté jardins. De béton brut satiné et de verre, cette gare s’ouvre sur le paysage : en sortant du métro et en prenant l’escalier, le voyageur sera saisi par le miroitement des reflets de l’eau, des éclats de soleil et de lumière qui jailliront sur lui. Pour enrichir cette expérience, l’artiste japonais Ryoji Ikeda propose une œuvre sensorielle immersive, longue de 50 mètres, dans le passage principal de la gare. L’installation, véritable célébration cosmique intitulée data.scape, s’accordera aux rythmes diurnes et nocturnes : pendant la journée, l’intégralité des séquences ADN du génome humain (chromosome 1-22, XY), soit l’information la plus fondamentale pour nous définir en tant qu’êtres humains, défilera rapidement sur toute la surface de l’écran LED. De nuit, une grande carte du ciel tracée avec précision défilera doucement sur cet écran.
Les tandems artistes & architectes du Grand Paris Express
Pour chacune des gares, la Société du Grand Paris a souhaité faire appel à un artiste, pour concevoir une oeuvre d’art pérenne, dans le cadre d’un processus d’implication originale. L’intervention artistique est le fruit de la rencontre entre deux univers esthétiques : l’architecte et l’artiste oeuvrent en «tandems». Cette étroite collaboration se concrétise tout au long des différentes études de conception de la gare, permettant la création d’oeuvres véritablement intégrées. La conception de ces oeuvres d’art doit permettre d’assurer la qualité des espaces gares et de l’expérience voyageurs à long terme : la maintenance et la pérennité des oeuvres sont prises en compte dès leur conception.
Chaque jour, plus de 2 millions d’usagers seront au contact de cette collection d’art public, d’architecture et d’innovation urbaine à l’échelle du Grand Paris. Celle-ci participera au rayonnement national et international de la région Île-de-France, et constituera une nouvelle offre culturelle et touristique accessible à tous, faisant de chacune des 68 gares du Grand Paris Express un lieu de vie et une destination à part entière.
Ce programme est conduit sous la direction artistique de José-Manuel Gonçalvès accompagné de commissaires invités : Alexia Fabre, conservatrice en chef du MAC VAL, Laurent Le Bon, directeur du Musée Picasso, Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de Beaux Arts Magazine, Annabelle Ténèze, directrice des Abattoirs-FRAC Midi-Pyrénées et Charlotte Laubard, directrice du Département des Arts Visuels de la HEAD.
Qui est Jean-Marie Duthilleul ?
Jean-Marie Duthilleul est architecte (École de Paris La Seine) et ingénieur (École polytechnique et École nationale des Ponts et Chaussées). Il crée en 1997, avec Etienne Tricaud, dans le groupe SNCF, l’agence AREP, équipe pluridisciplinaire qui s’investit dans la création de nombreuses gares en France et à l’internationale. L’agence Duthilleul, située à Paris, est créée en 2012. L’agence intervient dans les secteurs variés du logement, de l’enseignement et de la recherche, du transport, des loisirs et de la culture.
Qui est Ryoji Ikeda ?
Ryoji Ikeda est un artiste contemporain mondialement reconnu et un musicien japonais. Né en 1966, il vit aujourd’hui à Paris. Il démarre une carrière de DJ dans les années 90 et ouvre progressivement sa pratique à l’art sonore en envisageant la musique simultnément dans ses dimensions plastique et spatiale. Il présente des concerts, performances visuelles et sonores, ainsi que des installations plastiques. En 2001 il reçoit le prix Golden Nica du festival Ars Electronica à Linz (pour son travail dans le domaine de la musique numérique, salué pour sa précision milimétrique).