En ces temps de confinement exceptionnel, où pour la majorité nous sommes appelés à rester chez nous, les distances semblent infranchissables. Parce que demain s’invente aujourd’hui : artistes et architectes imaginent, célèbrent et bâtissent notre patrimoine du futur.
La Société du Grand Paris invite à une traversée futuriste, cosmique et lumineuse, onirique et cinétique au coeur des territoires du Grand Paris, à travers les prochaines gares du Grand Paris Express.
Arrêt Maison Blanche-Paris XIIIème — Métro lignes 7, 14 & Tramway 3a
Un toit pour capturer les éclats du vents.
« Cette armature, que je considère comme une feuille, bougera avec le vent et réfléchira la lumière du soleil. Mon intention est de suggérer l’eau, de procurer l’impression de regarder un fleuve«
Ned Kahn
Unique gare parisienne du nouveau réseau, la gare Maison-Blanche Paris XVIIIe en connexion avec la ligne 7 du métro participera au prolongement de la ligne 14 vers l’aéroport d’Orly. L’artiste américain Ned Kahn joue ici avec les deux émergences de la gare pensées par Mark Wilson, l’architecte de l’agence Groupe-6.Armature mouvante composée d’une myriade de fines plaques métalisées et reliées par des câbles, elle compose une élégante toiture qui habille, tel un voile, les deux bouches du métro. Visible depuis la rue et les tours qui enserrent la gare, « cette armature, que je considère comme une feuille, bougera avec le vent et réfléchira la lumière du soleil. Mon intention est de suggérer l’eau, de procurer l’impression de regarder un fleuve » soutient l’artiste inspiré par la Seine et sa surface miroitante.
Les tandems artistes & architectes du Grand Paris Express
Pour chacune des gares, la Société du Grand Paris a souhaité faire appel à un artiste, pour concevoir une oeuvre d’art pérenne, dans le cadre d’un processus d’implication originale. L’intervention artistique est le fruit de la rencontre entre deux univers esthétiques : l’architecte et l’artiste oeuvrent en «tandems». Cette étroite collaboration se concrétise tout au long des différentes études de conception de la gare, permettant la création d’oeuvres véritablement intégrées. La conception de ces oeuvres d’art doit permettre d’assurer la qualité des espaces gares et de l’expérience voyageurs à long terme : la maintenance et la pérennité des oeuvres sont prises en compte dès leur conception.
Chaque jour, plus de 2 millions d’usagers seront au contact de cette collection d’art public, d’architecture et d’innovation urbaine à l’échelle du Grand Paris. Celle-ci participera au rayonnement national et international de la région Île-de-France, et constituera une nouvelle offre culturelle et touristique accessible à tous, faisant de chacune des 68 gares du Grand Paris Express un lieu de vie et une destination à part entière.
Ce programme est conduit sous la direction artistique de José-Manuel Gonçalvès accompagné de commissaires invités : Alexia Fabre, conservatrice en chef du MAC VAL, Laurent Le Bon, directeur du Musée Picasso, Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de Beaux Arts Magazine, Annabelle Ténèze, directrice des Abattoirs-FRAC Midi-Pyrénées et Charlotte Laubard, directrice du Département des Arts Visuels de la HEAD.
Qui est Mark Wilson, agence Groupe-6 ?
L’agence Groupe-6 est née en 1970 à Grenoble de l’association de six architectes passionnés par la création architecturale et concevant son exercice de façon collective et partagée. Au fil du temps, pérenisant ce modèle collégial, de nouveaux architectes les ont rejoint, séduits par l’intérêt de leurs projets et la nature originale de cette association. Aujourd’hui Groupe-6 rassemble 10 architectes associés, qui prolongent et renouvellent cette aventure en France comme à l’international. En 2016, ils sont rejoints par 5 directeurs de projets qui consolident la dynamique de Groupe-6. L’agence rassemble 150 collaborateurs au sein de deux agences, à Grenoble et à Paris.
Qui est Ned Kahn ?
Né en 1960, Ned Kahn, artiste et sculpteur environnementaliste, vit et travaille en Californie. Son travail porte principalement sur la mise en valeur des aspects invisibles de la nature : des facades qui ondulent en fonction du vent, tornades d’intérieur, tourbillons faits de brouillard, vapeur ou feu. Il joue sur l’art cinétique en reproduisant les forces et les formes de la nature. Les perturbations complexes et aléatoires du monde se manifestent visuellement, tactilement et acoustiquement dans son travail. Ned Kahn combine science, art et technologue pour faire dialoguer le naturel, l’humain et les systèmes artificiels. le vent est l’élèment principal qu’il utilise dans ses œuvres. En 2003, il est lauréat de la bourse « genius grant » de la fondation MacArthur et en 2005, de la National Design Award pour le design environnemental.