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« Aux arbres citoyens » : comprendre l’urgence et oeuvrer à la réparation de notre planète au CENTQUATRE-PARIS

Comment explorer des mondes en destruction, et d’autres qui se réparent ? Dos à dos avec 1 slogan et 2 duos issus de l’exposition ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer présentée au CENTQUATRE-PARIS et à découvrir – en accès libre – jusqu’au 29 août. Fruit d’un dispositif collaboratif entre Encore Heureux, l’École urbaine de Lyon et Bonnefrite : est composée une forêt de 120 affiches peintes, prenant forme dans le grand volume de la halle Aubervilliers. Un espace dans lequel il est possible de venir s’immerger, mais aussi de découvrir l’installation en passant simplement dans la halle. Chaque élément comporte deux faces – l’une « énergie » et l’autre « désespoir » – à parcourir dans un sens ou dans l’autre. Entre faits scientifiques alarmants et mobilisations collectives pour tenter de réparer le monde.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« Nous poursuivons nos dirigeants en justice pour inaction climatique » 

Justice


“L’Affaire du siècle” est un recours lancé en décembre 2018 par plusieurs associations de défense de l’environnement contre l’État français pour son inaction climatique. Le 3 février 2021, le Tribunal administratif de Paris l’a jugé responsable de “manquements dans la lutte contre le changement climatique”.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« Les pesticides tuent les abeilles et compromettent notre sécurité alimentaire »

Abeilles

80 % des cultures dans le monde dépendent directement des pollinisateurs dont les abeilles. Ce service écosystémique est en danger à cause de l’usage des pesticides. Durant les 27 dernières années, la biomasse des insectes volants a diminué de plus 75% entraînant ainsi de lourdes perturbations dans la chaîne alimentaire.

Quel est le plan ? D’ici 2100, soit le temps d’une simple vie humaine, si nous ne renversons pas la table, ce qui reste un scénario toujours probable, les deux-tiers de la population seront exposés à des chaleurs mortelles. Juste de la viande, par Valérie Disdier

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« Nous échangeons des semences paysannes »

Semences

Face à la disparition des variétés de fruits, légumes et céréales cultivés, le Réseau Semences Paysannes regroupe plus de 70 initiatives paysannes et maraîchères à travers la France. Cette circulation des semences constitue un vivier de résistance à la mainmise de l’industrie et du marché.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« Un sapin de Noël reçoit 80 à 100 traitements chimiques »

Noël

Durant les huit à dix années de sa croissance, l’arbre de Noël reçoit en moyenne 10 traitements par an : fongicides, herbicides, glyphosate et hormones de croissance. Et les nuages produits lors des épandages s’étirent jusqu’à un kilomètre. 

Nous ressentons tous une espèce de dissonance cognitive entre ce que nous avons l’impression de comprendre du monde et ce qu’il faudrait faire pour que la situation s’améliore, par Sébastien Marot

Qu’est-ce ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer 

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer est un dispositif / exposition qui présente des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement. Cette exposition explore deux versants de notre planète en mouvement : les données scientifiques de l’Anthropocène qui documentent la crise de l’habitabilité de la Terre, et les initiatives contemporaines à différentes échelles qui esquissent une réparation à l’œuvre.
Sur une invitation de José-Manuel Gonçalvès – directeur artistique du CENTQUATRE-PARIS, le dispositif spécialement conçu et réalisé pour l’exposition prend la forme d’un ensemble de 120 tableaux grand format peints par l’artiste Bonnefrite et qui se répartissent dans les 1 000 m2 de halle Aubervilliers. Aux 60 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 60 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos. Et au milieu, des extraits de la clameur qui gronde, les slogans des manifestations citoyennes réclamant plus de justice climatique. Chaque peinture est accompagnée d’un court texte qui complète l’image avec des indications quantitatives et des mises en perspective.