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« La température monte, la colère aussi » : un imaginaire engagé pour une exposition manifeste au CENTQUATRE-PARIS

Comment explorer des mondes en destruction, et d’autres qui se réparent ? Dos à dos avec 1 slogan et 2 duos issus de l’exposition ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer présentée au CENTQUATRE-PARIS et à découvrir – en accès libre – jusqu’au 29 août. Fruit d’un dispositif collaboratif entre Encore Heureux, l’École urbaine de Lyon et Bonnefrite : est composée une forêt de 120 affiches peintes, prenant forme dans le grand volume de la halle Aubervilliers. Un espace dans lequel il est possible de venir s’immerger, mais aussi de découvrir l’installation en passant simplement dans la halle. Chaque élément comporte deux faces – l’une « énergie » et l’autre « désespoir » – à parcourir dans un sens ou dans l’autre. Entre faits scientifiques alarmants et mobilisations collectives pour tenter de réparer le monde.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« Nous plantons des micro-forêts »

Micro-forêts

L’association Boomforest développe des forêts en ville, en utilisant la méthode des micro-forêts du botaniste Akira Miyawaki. Il s’agit de planter très densément des essences d’arbres locales et diversifiées, pour permettre un développement autonome et rapide de forêts résistantes, notamment en milieu urbain.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« 10 millions de tonnes de plastiques sont déversées chaque année en mer »

Microplastiques

Sous l’effet de la chaleur et du roulis des vagues, les déchets plastiques se transforment en micro puis nanoparticules et sont ingérés par l’ensemble des maillons de la chaîne alimentaire. Ces particules constituent un nouvel habitat pour de nombreuses bactéries et microalgues, qui en se déplaçant, pourraient ainsi disséminer des maladies.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« Nous relions santé humaine, animale et environnementale »

Santé

L’initiative One Health considère nécessaire de mutualiser la santé humaine et celle des écosystèmes. Les épidémies de Sars-Cov-2 ne font que confirmer la pertinence de cette approche de santé globale. Née dans les années 2000, elle est désormais approuvée par des organisations internationales telles que l’ONU, la FAO et l’OMS.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« Les glaciers de l’Antarctique ont reculé de 87 % ces 60 dernières années »

Glaciers

90 % de la glace mondiale se trouve en Antarctique. Si la totalité de cette glace venait à fondre, l’élévation du niveau des mers pourrait atteindre 58 mètres.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

Qu’est ce qu’ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer ?

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer est un dispositif / exposition qui présente des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement. Cette exposition explore deux versants de notre planète en mouvement : les données scientifiques de l’Anthropocène qui documentent la crise de l’habitabilité de la Terre, et les initiatives contemporaines à différentes échelles qui esquissent une réparation à l’œuvre.
Sur une invitation de José-Manuel Gonçalvès – directeur artistique du CENTQUATRE-PARIS, le dispositif spécialement conçu et réalisé pour l’exposition prend la forme d’un ensemble de 120 tableaux grand format peints par l’artiste Bonnefrite et qui se répartissent dans les 1 000 m2 de halle Aubervilliers. Aux 60 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 60 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos. Et au milieu, des extraits de la clameur qui gronde, les slogans des manifestations citoyennes réclamant plus de justice climatique. Chaque peinture est accompagnée d’un court texte qui complète l’image avec des indications quantitatives et des mises en perspective.