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« On n’a pas de vaccin pour le climat » ou comment mobiliser une pensée collective par une exposition manifeste au CENTQUATRE-PARIS

Comment explorer des mondes en destruction, et d’autres qui se réparent ? Dos à dos avec 1 slogan et 2 duos issus de l’exposition ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer présentée au CENTQUATRE-PARIS et à découvrir – en accès libre – jusqu’au 1er août. Fruit d’un dispositif collaboratif entre Encore Heureux, l’École urbaine de Lyon et Bonnefrite : est composée une forêt de 120 affiches peintes, prenant forme dans le grand volume de la halle Aubervilliers. Un espace dans lequel il est possible de venir s’immerger, mais aussi de découvrir l’installation en passant simplement dans la halle. Chaque élément comporte deux faces – l’une « énergie » et l’autre « désespoir » – à parcourir dans un sens ou dans l’autre. Entre faits scientifiques alarmants et mobilisations collectives pour tenter de réparer le monde.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« Nous ouvrons un restaurant solidaire dans un ancien McDo » 

L’Après M 

L’Après M est une réquisition citoyenne. En décembre 2019, salariés et habitants ont investi un fast-food des quartiers Nord de Marseille, suite à sa liquidation judiciaire. Très sollicité·es pendant le confinement, les bénévoles ont distribué gratuitement 3 500 colis par semaine, grâce à des dons d’associations, de paysans et de Marseillais.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« La moitié de la population mondiale sera exposée à des températures mortelles d’ici 2100 »

Chaleur

L’augmentation des températures, couplée à une forte humidité de l’air, entraîne des conditions climatiques qui peuvent devenir fatales. D’ici à 2100, dans le cadre d’un scénario de réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, 48% de la population sera exposée à des chaleurs mortelles pendant plus de 20 jours par an. Sans ces réductions, ce chiffre pourrait s’élever à 74% .

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« Nous inventons des machines agricoles en open source »

Machines

Pour s’émanciper de l’industrialisation de l’agriculture et de la dépendance aux machines, l’Atelier Paysan, coopérative iséroise fondée en 2009, propose aux agriculteur·rice·s des formations d’auto-construction d’outils. Elle partage également en open source tous ses fichiers de construction.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

« Les accords commerciaux internationaux sont un leurre »

Commerce

Les accords du CETA – votés en 2017 provisoirement par l’Europe – encouragent les échanges commerciaux entre le Canada et l’Union Européenne avec la réduction des droits de douane. Revers de la médaille, Ils affaiblissent les normes sociales, sanitaires et environnementales et découragent la relocalisation.

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer avec Encore Heureux, Bonnefrite et l’École urbaine de Lyon © CENTQUATRE-PARIS – Photo : Quentin Chevrier

Qu’est ce qu’ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer ?

ÉNERGIES DÉSESPOIRS — Un monde à réparer est un dispositif / exposition qui présente des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement. Cette exposition explore deux versants de notre planète en mouvement : les données scientifiques de l’Anthropocène qui documentent la crise de l’habitabilité de la Terre, et les initiatives contemporaines à différentes échelles qui esquissent une réparation à l’œuvre.
Sur une invitation de José-Manuel Gonçalvès – directeur artistique du CENTQUATRE-PARIS, le dispositif spécialement conçu et réalisé pour l’exposition prend la forme d’un ensemble de 120 tableaux grand format peints par l’artiste Bonnefrite et qui se répartissent dans les 1 000 m2 de halle Aubervilliers. Aux 60 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 60 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos. Et au milieu, des extraits de la clameur qui gronde, les slogans des manifestations citoyennes réclamant plus de justice climatique. Chaque peinture est accompagnée d’un court texte qui complète l’image avec des indications quantitatives et des mises en perspective.